Sur le fond :
les halls traditionnels disparaissent au profit de « passages » permettant une porosité visuelle sur le coeur d’ilot, ainsi que son rafraichissement.
plusieurs co-logements sont proposés, pour une flexibilité de l’habitat et des modes de vies
100 % des logements sont traversants ou bi-orientés, grâce au choix d’une distribution par coursives
les coursives sont agrémentées de « boites à palabre », espaces de rencontres et de convivialité, proposés comme une extension commune du logement
des espaces privatifs, passerelles individuelles d’accès au logement, font effet de « seuils » d’entrée
le coeur d’ilot présente une forte végétalisation
le végétal a été traité comme une peau vivante, partie intégrante de la matérialité des façades : gestion de la co-visibilité, des eaux pluviales, outil de dépollution et de socialisation.
l’aile sud présente un niveau de moins, afin de favoriser l’apport de lumière en coeur d’ilot, et propose une vaste terrasse partagée, sur laquelle une « serre » – espace de convivialité appropriante – est implantée
Sur la forme :
Le site de Vetrotex, ancienne usine de fabrication du « verre textile » devait voir sa mémoire préservée à travers la conservation du squelette métallique de l’usine A. C’est sur ce précepte que nous avons souhaité travailler notre bâtiment, en revisitant la dualité entre la mort et la vie. La mort d’un être qui fertilise le sol et fait jaillir la vie, la nature s’emparant de son squelette. A la manière du jardin romantique anglais, ou des descriptions des ruines du Songe de Polyphile, le squelette métallique transparait entre des morceaux de « peau » (façades isolées), et devient support de végétation, qui devient un véritable matériaux de façade.
Le socle, en double hauteur, est traité en béton brut, créant un lien avec le sol en restant plus discret face au foisonnement des façades des étages courants.
Les pignons Est sont traités en épanelage, m’éloignât des tours voisines au fur et à mesure qu’on monte dans les étages.
En coeurs d’ilot, des boites se détachent, cadrant des éléments du bâtiment, à l’image des boites à palabres.
Enfin l’attique se découpe comme un écho des sheds de l’ancienne usine, formes émergentes habitées, contrastant avec l’empreinte de la serre, « négatif » formel des maisonnettes, squelette largement végétalisé, et phare et ponctuation de l’opération.